vendredi 25 juillet 2014

Ratanakiri (qui pleure) 2

Les 3 jours suivants ont ete consacres a un trek dans la jungle profonde avec l'agence Parrot Tours.
Au programme, 3h de moto (ou devrais je dire mobilette...) sur les routes, puis pistes et enfin dans la jungle et ses enormes flaques de boue et les glissades associees. Experience a vivre! Ca commence fort en emotions.
Nous passons la premiere nuit dans la maison de cette dame, dans un village de minorites ethniques du Cambodge. Nous avons beaucoup de chance car plusieurs familles du village ont chasse un cochon sauvage le matin meme, et nous sommes invtes a partager le festin avec eux et a les voir preparer la bete. Nous goutons tous les morceaux (filet, foie, poumon, boyaux...) sous toutes leurs formes (cuits au feu de bois, bouillis, marine, cru en tartare avec du sang frais...), le tout arrose de vin de riz rallonge a l'eau de la riviere. On vous aurez bien montre mais les photos portent malheur car les esprits le prendraient mal. Car ces villageois sont animistes. Apres toutes ses folies, nous avons tres peur pour nos intestins, qui malgre qulques alertes dans la soiree tiennent finalement le choc! Tout commrncait donc  merveille.


Les piments qui permettaient de faire une pate avec du sel et du citron pour agrementer la viande que nous trempions dedans.


Le deuxieme jour nous partons pour une bonne journee de marche avec notre guide anglophone, tres peu locace, et le ranger annonce par l'agence pour nous guider dans la jungle... qui se revele etre un jeune garcon de 12 ans!
Nous traversons tout un tas de cours d'eau a pied.


Des zones degagees pour la culture sur brulis du riz, des bananes, des pasteques, des concombres... tout ca pele mele dans un meme champ.


De la foret plus dense avec des arbres impresionants par leur taille et celle de leurs racnes.

Voici notre equipe


Et les invites surprise!


Nous regardons nos guides allumer un feu sous la pluie avec du bois mouille... on prend note pour le feu de camp du Mondarrain : la technique, c'est de mettre une bougie dans le foyer pour entretenir la flamme et secher le bois, et peut etre aussi de fumer une cigarette en meme temps!


Voici notre camp du deuxieme soir, tout se passait encore bien, a part un peu de frustration de n'avoir aucune info par nos guides sur la foret, et de suivre de maniere passive sans but precis...


Deuxieme nuit dans un hamac, mais cette fois ci en pleine jungle avec la protection d'une seule bache!


Apres manger, la nuit tombee, notre guide nous propose d'aller faire une marche nocturne de 30/40 minutes. Nous acceptons avec joie, contents que l'on nous propose une activite un peu originale. Nous les suivons donc tous les deux, en calecons et la clope au bec ( pas nous, eux! ).

Au bout de 20 minutes les pieds dans l'eau dans des passages opressants sous des branches basses et au milieu de la brousaille, nous faisons demi tour pour regagner le camp. Mais tres vite nous nous rendons compte que nos guides se sont perdus. Nous faisons demi tour a plusieurs reprises et empruntons des zones tres denses vaguement debrousaillees a la machette au fur et a mesure de notre avancee, passant sur des arbres couches et glissants, evoluant dans des flaques d'eau croupies ou des cours d'eau boueux jusqu'en haut des cuisses. Le jeune garcon tombe deux fois, s'egratignant joliment.

Les fourmis nous attaquent, provoquant des piqures tres douloureuses en rentrant dans nos pantalons, telles des piqures de guepe. Des sangsues se baladent sur nos pieds et jambes laissant des petites plaies rouges, des tiques s'accrochent egalement, et les heures passent... 1h, 2h, 3h, la frontale du guide n'a plus de jus, les notres faiblissent dangereusement. Et le guide ne nous parle toujours pas.

Nous finissons par nous retrouver sur un chemin d'exploitation forestiere, la progression y est plus facile et moins stressante, quand tout a coup, notre guide, qui a enleve ses chaussures (normal pour marcher dans la jungle...), se fait piquer : deux petits trous sanglants aparaissent sur son pied... On pense tous a un serpent, mais il n'a pas pu identifier l'animal. Son pied gonfle, son anglais est de moins en moins comprehensible, il perd sa lucidite, pris par la peur. Il confie la mission de retrouver le chemin au jeune garcon. 4h apres notre depart, nous retrouvons enfin notre camp de base, sans savoir ce qu'il va advenir de notre guide qui gemit de douleur.

Le lendemain matin vers 6h, il nous reveille par ses plaintes, mais il est bel et bien vivant! Nous reprenons rapidement la direction du village du jeune garcon ou nous arriverons 2h30 plus tard. En fait, le guide s'est fait piquer par un gros mille pattes venimeux, et non par un serpent. Une accumulation d'erreurs de la part de l'agence et du guide nous ont fait passer proche de la catastrophe... La nuit, les animaux chassent et sont tres agressifs comme nous l'avons vu avec les fourmis qui etaient toutes gentilles la journee. Le manque de visibilite et les endroits dans lesquels nous nous sommes engages aurait pu nous faire tomber sur un nid de serpents ou d'araignees, et avoir des consequences plus graves.

Le troisieme jour, nous avons donc trace au plus vite pour retrouver les motos. A peine demarre, notre guide noie son moteur dans le premier cours d'eau traverse, normal avec une mobilette dans la jungle en saison des pluies. Nous galerons trois heures pour essayer de la reparer avant de rentrer a l'agence sains et saufs mais eprouves!

Cerise sur le gâteau, nous découvrons le lendemain que le guide ne nous a pas rendu la frontale que nous lui avions prêtée.
En espérant qu'il ne s'agisse que d'un oubli...



2 commentaires:

  1. Coucou ! C'est bien connu , dans le cochon tout est bon !! Bravo à vos guides expérimentés !! Revenez-nous entiers s v p. à pieds , à vélo , ou à mobylette
    du Ratanaki pleure!!!! Toujours impatients à suivre de nouvelles épopées !
    Pleins de bisous à tous les deux.

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  2. Bon, j'imagine l'ambiance.... Heureux d'être revenus dans le monde civilisé, loin des sangsues et des mille pattes agressifs ?
    Vous aurez plein de choses à nous raconter !
    Au fait, c'est quoi le gros arbre avec une racine accueillante pour les postérieurs de Claire et de son guide taciturne ?

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